Blackberry, question de sécurité nationale.

BlackBerry

Les téléphones du constructeur RIM "BlackBerry", bien avant les iphones, permettent de recevoir les e-mails sur ces téléphones portables. Ce fut le premier constructeur à faire naitre une telle technologie. Le succès fut au rendez-vous d'abord chez les hommes d'affaires et le milieu professionnel. Vous n'avez certainement pas manqué de voir devant les grands centres d'affaires, tout homme cravaté à tapoter, à pianoter sur le clavier de ce terminal. Puis le grand public l'a adopté avec aisance.

Indépendance & Sécurité

Les points forts ? Indépendance et intégrité des messages passés via ce terminal.
Indépendance; car ce téléphone est en partie non lié avec un opérateur de téléphonie, quelque soit, le pays, le continent. Les messages échangés sont stockés dans les serveurs du constructeur RIM.
Sécurisation du contenu des messages; le terminal Blackerry utilise son propre système de cryptage, un système fermé connu d'aucune personne, société.
Ces deux points font la pluie et le bon temps de RIM. D'un côté les utilisateurs se rassurent de l'existence de cette technologie, de l'autre côté, certains gouvernements sont agacés de ne pas pouvoir accéder à des informations sur certains utilisateurs belliqueux.

Sécurité nationale

C'est un match qui est en train de se jouer entre plusieurs Etats et une société multinationale. Les enjeux ? Des milliards d'euros, la sécurité nationale, le terrorisme, les relations diplomatiques ...

Le couperet est tombé pour RIM. Le premier bourreau est une des premières économies du golfe persique, les Emirats arabes Unis à interdire l'utilisation du BlackBerry à partir du mois d'octobre. Au nom de quoi ? La sécurité nationale, le terrorisme. L'autre grand pays du golfe persique et non moins réputé pour sa richesse en ressource naturelle, l'Arabie Saoudite, a elle aussi entrepris de bannir la technologie de RIM. Au nom de quoi ? La sécurité nationale, le terrorisme.Mais ce bannissement ne se cantonne pas à ces pays seulement, il traverse la mer d'Oman, pour atterrir sur le continent asiatique et interroger le gouvernement indien. L'Inde, deuxième gros marché des télécommunications, l'eldorado pour aussi bien les opérateurs que les fabricants de téléphones, va décider de fermer à son tour son marché au BlackBerry, si elle n'accède pas à certains messages. L'Inde a connu et subit encore des attentats sur son sol (le dernier, le plus sanglant fut celui de Bombay le 28 nov. 2008) par des terroristes. Depuis l'attentat de Bombay, les mesures anti-terroristes sont très sévères et touchent toute la vie des indiens, dont l'utilisation du téléphone portable, puisque les attaques et les préparations ont été dirigées depuis des téléphones portables.

Pour l'heure, ni RIM, ni l'Inde n'ont pris des mesures définitives. Le gouvernement indien a soumis à RIM la demande, le constructeur pour lui la réponse est claire, pas de compromission dans les données des utilisateurs. La société a même fait un démenti sur ce qu'a rapporté la presse, à savoir, la société aurait donné accès aux messages des utilisateurs. En ce moment même, le porte parole Satchit Gayakwad dit avoir parlé avec le département des télécommunications  afin de parvenir à une solution.